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samedi 10 août 2013

Catastrophe ferroviaire au lieu-dit de Brugeilles




CATASTROPHE FERROVIAIRE 
DU 28 MARS 1934

ENTRE ARVANT ET BLESLE 

AU LIEU-DIT DE

BRUGEILLES


Le 28 mars 1934, le train n°3159 quitte la gare d’Arvant à 5h30 pour atteindre la gare d'Aurillac. Vers 6h10, près du lieu-dit de Brugeilles situé sur la commune de Torsiac, à la sortie d’une courbe, il percute un amoncellement de rochers tombés sur la voie au cours de la nuit.

Malgré le freinage d’urgence du mécanicien Gadin du dépôt d’Aurillac et une vitesse inférieure à 50 km/heure, la locomotive percute l’obstacle et escalade la masse rocheuse. Si les deux fourgons attelés derrière la locomotive résistent au choc, le premier wagon de voyageurs s’embouti sur le véhicule précédent.

Les voyageurs indemnes s’empressent de porter secours des blessés dont certains sont encastrés dans un amas de ferraille et de bois.
Les secours s’organisent, rapidement, deux médecins sont dépêchés sur place pour donner les premiers soins aux voyageurs dont dix plus grièvement atteints.


LES VICTIMES
  • Madame Nicolas, épouse d’un liquoriste de Brioude, est tuée sur le coup,
    Sont transportés à l’hospice de Brioude
  • Monsieur Gilbert Mangot, marchand de bestiaux à Pont de Sarliève (Puy de Dôme) qui ne survivra pas à ses blessures,
  • Monsieur Régis Pontvianne de Parentignat (Puy de Dôme),
  • Madame Jeanne Thiriet et son fils Jean de Polminhac (Cantal),
  • Mesdemoiselles Marguerite Joanny et Marie Louise Rougier, toutes deux étudiantes, domiciliées à Saint Cernin (Cantal), qui rejoindront leur famille le lendemain,
    Sont transportés à Clermont-Ferrand
  • Madame Marie Louise Filiol,
  • Monsieur Auguste Roche, cultivateur à Saint Vert (Haute-Loire),
  • Le jeune Henri Nicolas de Brioude, âgé de 12 ans, fils de Madame Nicolas décédée,
Monsieur Giacobbi, Préfet de la Haute-Loire Monsieur Lapeyre, Sous Préfet, ainsi que le Parquet de Brioude se sont rendus sur les lieux. Gendarmerie et le service des Ponts et Chaussées participent à l’enquête.
Pendant plusieurs jours, la circulation des trains est interrompue et un transbordement est organisé.
Des équipes de cheminots vont travailler sans relâche au déblaiement de la voie qui va durer trois jours. Ils sont aidés par deux puissantes grues venues des dépôts de Brive et Nevers qui assurent le relevage du matériel déraillé.

L’accident fait l’objet d’un reportage filmé, diffusé la semaine suivante dans les salles de cinéma par « France Actualités ».
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Entre Arvant et Blesle, la zone du déraillement est précédée sur 5 kilomètres d’une série de 9 ouvrages d’art :
  • Le Pont de Combanet (47 mètres)
  • Le Tunnel de Combanet (207 mètres)
  • Le Pont de Tanneyroux (32 mètres)
  • Le Tunnel de Tanneyroux (111 mètres)
  • Le Pont de Saint Martin (38 mètres)
  • Le Tunnel de Planzol (21 mètres)
  • Le Pont de Planzol (27 mètres)
  • Le Tunnel de Chambezon (178 mètres)
  • Le Tunnel de Torsiac (652 mètres)

    Sur la zone particulière dite « de Brugeille », où des éboulements ont eu lieu les années précédentes, on construira, quelques années plus tard, deux galeries couvertes sur une quarantaine de mètres.
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Catastrophe_Brugeilles.jpg BRUGEILLE DRT 5_1.jpg BRUGEILLE_DRT41.jpg

Sources:
  • Les Chemins de fer dans le Massif Central - Études des voies ferrées régionales par R. CARALP-LANDON - 1959 - Librairie Armand Colin,
  • Bibliothèque Nationale de France:
    • Journal des débats politiques et littéraires du 30 mars 1934.
    • Journal La Croix du 30 mars 1934
    • Journal Le Temps – Editions du 30 mars 1934 et 7 avril 1934
    • Journal Le Matin - Edition du 29 mars 1934.

Voir l'article : ICI

Journal officiel du 5 juillet 1934 - Chambre des députés
C'est ICI




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